Le rendement des OAT fait varier le coût des crédits à l’habitat des ménages. Et ce rendement dépend de la solidité de l’économie française, ainsi que les décisions de la BCE (Banque Centrale Européenne). Afin de mieux comprendre, chaque semaine, la France emprunte sur les marchés obligataires, pour financer son budget. C’est l’agence France Trésor qui se charge de cette tâche, qui émet des obligations assimilables du Trésor (OAT) sur un marché primaire. De telles obligations sont achetées par des fonds d’investissement, remboursables sur des périodes allant de 1 mois à 30 ans. Dans la pratique, les OAT à payer en 1 mois sont appelés OAT 1 mois, celles remboursables à 10 ans sont appelées OAT 10 ans. En contrepartie, les investisseurs perçoivent un rendement, à l’identique d’un placement bancaire. Le montant de ce rendement est indiqué quotidiennement sur le site de la Banque de France.
L’influence des OAT sur les taux des prêts immobiliers
À travers un jeu de mécanismes bancaires, quand le rendement des OAT 10 ans augmente, le taux de prêt immobilier est revu à la hausse. L’inverse est possible, quand le rendement des OAT 10 ans est faible, les taux immobiliers baissent. Ces mouvements ont également une influence sur les taux de rachat de crédit. De toute évidence, plus l’économie d’un pays est performante, moins sa dette est risquée. S’il existe moins de risque, le rendement est moins élevé.
L’influence de la BCE sur les rendements des OAT 10 ans
C’est la Banque Centrale Européenne qui définit la politique monétaire de tous les pays membres de la zone euro. Elle le fait au travers de crédits accordés aux banques. Une telle facilité de caisse donne la possibilité aux établissements financiers de ne pas avoir de problèmes de trésorerie. Aussi, depuis 2014, la Banque Centrale Européenne a instauré un programme de rachat de dettes des États membres de la monnaie unique. Ainsi, l’institution donne une garantie aux investisseurs, stipulant qu’elle les remboursera elle-même en cas de défaut de paiement du pays émetteur. Cette opération a généré la diminution du risque des dettes des États. C’est la raison pour laquelle les taux des prêts immobiliers ont fortement diminué depuis ces 2 dernières années.